Entre deux ressacs
Face à une mer si bleue
Le miaulement d’un chat

Icaria

Celles et ceux qui me suivent ici savent que j’aime publier un haïku à l’occasion de mon anniversaire, pour répondre à mon envie de partage, pour marquer un jalon dans l’irrégularité de mes publications et aussi pour tendre l’oreille plus que d’habitude vers les échos que suscitent mes mots.

J’espérais dans la grisaille de ces jours-ci rencontrer le soleil et la lune. Il a brillé un peu (j’ai pris des couleurs) et la pleine lune est déjà haute. Gratitude pour une journée simple, passée en amoureux, en partie sur une petite plage perdue et inhabitée en hiver.

J’ai reçu en cadeau la visite impromptue de ce petit chat roux, en quête de caresses, d’attention et de conversation. Souvenir d’un autre chat roux qui a beaucoup compté. Il s’est approché alors que je construisais comme célébration symbolique un défilé de 38 pierres (une par année de vie) en réalisant que 38 c’est beaucoup. Impossible par exemple de les porter toutes dans mes mains (les pierres) ou de m’en souvenir de toutes, voire de les mettre dans l’ordre (les années). A se demander après tout pourquoi les compter encore…

Face à ces cailloux je me suis senti impressionné, avec quelques tristesses pour ce que j’aurais voulu vivre autrement ou ce qui n’est plus, et surtout une immense gratitude d’avoir le privilège d’être incarné, ce que me rappelait avec naturel ce chat en me suivant dans ma quête de cailloux sur la plage.

Merci de m’avoir lu jusqu’ici…