Prairie toute givrée
J’avance d’un pas délicat
Et quel vacarme !
Jura
***
(pas loin de ce givre-ci)
On me demande souvent comment naissent mes haïkus. Lorsque les 17 syllabes n’apparaissent pas du premier coup telle une évidence, je les brode, démêle et rebrode à partir d’un premier jet qui pose mon idée, l’instant que je souhaite partager. Pour vous donner un aperçu, voici le chemin à partir du brouillon d’aujourd’hui. On pourrait jouer à le réécrire encore et encore… si le cœur vous en dit, n’hésitez pas !
En vous souhaitant de goûter pleinement le froid d’aujourd’hui… et de pouvoir vous réchauffer 🙂
A bientôt
Vincent
Tout d’abord :
herbe pleine de givre
elle, si fragile – moi, si lourd
vacarme de mes pas
champ d’herbe givrée
j’avance d’un pas délicat
et pourtant quel bruit !
d’un pas délicat
je traverse ce champ givré
quel vacarme !
prairie pleine de givre
j’y marche d’un pas délicat
mais quel vacarme !
Et puis :
prairie toute givrée
j’avance d’un pas délicat
et quel vacarme !
A suivre… (à vous de jouer, les commentaires sont ouverts !)
Tes photos sont toujours aussi magnifiques et tes poèmes délicats. Je ne savais pas qu’il y avait un nombre de syllabes adéquat à poser pour faire un haïku. Ces sont des perles colorées qui éclairent ma messagerie. Merci!
Bisous. Marie-Cécile