Je m’installai ce soir-là sans précipitation, attendant que la lune se lève, prenant garde d’être alors à l’ombre d’un épicéa. Je m’assoupis en espérant : « Ah! cela fait longtemps que je n’ai pas entendu les amours de goupil… »
C’est justement un renard, glapissant à toute voix à 20 mètres de moi, qui me réveille alors que le lune est déjà là. Sa rousseur grise est assise dans la neige, son appel est un mélange d’amour et de vigueur. C’est beau. Tellement vivant.
Au matin, la brume a remplacé son haleine, et lorsque le soleil suit la lune, un pic noir vient poser sa calotte rouge dans l’épicéa. Il crie aux premiers rayons. Les couleurs ont repris des couleurs.
Après les bêtes, les hommes. Redescendu au village, les passants me saluent plus que d’ordinaire, me sourient, entament des conversations. Je portais sans doute sur le visage un peu de l’accueil que j’avais reçu là-haut. Merci la nuit.
Jura, février 2013
***
Quelque haïku naîtra sûrement de ces rencontres. En attendant, n’hésitez pas à partager vos impressions (ou poèmes) et vos propres nuits à la belle étoile dans les commentaires…
Catégories :Hiver, Photographie
J’aime beaucoup le cosmos. La nuit transforme le paysage et le silence nous invite à reposer nos pensées.. Il fait si bon dans les nuits d’été diriger son regard vers le ciel et parler à nos vieilles étoiles toujours fidèles.