Traversant ce pont suspendu, rouillé et tanguant, j’imagine sous mes pas les flots impétueux d’un torrent de l’Himalaya ou de l’Alaska. Je sens le danger, l’équilibre précaire de chaque pas, et je tiens le câble plus fort. J’avance avec l’exaltation d’un aventurier, heureux. Sur l’autre rive, un panneau de randonnée indique un arrêt de bus à 45 minutes. L’espace d’une traversée, je l’avais oublié: il existe des pays où comptent les minutes…
En traversant la Maggia, février 2013
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